06/05/2011

Lettre des Tunisiens de Lampedusa







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Communiqué de la mairie de Paris revendiquant l’expulsion.
mercredi 4 mai 2011
Communiqué de la mairie de Paris
Afin de mieux saisir ce qui est en jeu avec l’expulsion du 51, avenue Simon Bolivar et l’arrestation de 128 personnes à l’intérieur de l’immeuble, ainsi que 20 à l’extérieur, voici le communiqué de la mairie de Paris revendiquant l’expulsion.

Ressortissants tunisiens : évacuation de l’immeuble du 51 avenue Simon Bolivar (19e)
La Police est intervenue ce jour pour procéder à l’évacuation de l’immeuble municipal situé au 51 avenue Simon Bolivar. Cette intervention s’est faite à la demande de la Ville : ce lieu est reconnu comme dangereux et n’est nullement conçu pour servir d’hébergement. C’est pour cette raison que ce site, qui était affecté à des services techniques municipaux, a été vidé il y a plusieurs mois du fait des risques divers qu’il présente, notamment en cas d’incendie.
Toute la journée et la nuit d’hier, des élus et des représentants de la ville ont tenté de convaincre les ressortissants tunisiens présents de quitter le lieu pour rejoindre les hébergements que la Ville finance : 112 places d’hôtels sont actuellement proposées par France Terre d’Asile et 100 places ont été ouvertes hier soir par l’association Aurore. Une quarantaine de places supplémentaires pourraient être ouvertes ponctuellement.
Les contacts sur place ont été rendus très difficiles par la présence de collectifs militants anarchistes ou radicaux qui ont préféré dénigrer l’action et l’engagement de la Ville et des associations plutôt que d’accompagner et d’aider réellement les ressortissants tunisiens. Ils ont pris une lourde responsabilité en entraînant ces derniers à rester sur place - à l’exception d’une dizaine qui ont accepté hier soir de rejoindre une structure d’hébergement - et en les encourageant explicitement à affronter les forces de l’ordre. La Ville de Paris entend poursuivre son action, en lien avec plusieurs associations pour un accueil digne des exilés tunisiens présents sur son territoire. Hier soir, 167 personnes ont ainsi pu être hébergées. La Ville finance également des associations qui apportent une aide alimentaire (La Chorba et La Chorba pour tous), des maraudes de nuit (Emmaüs) et un accompagnement social et administratif individuel orchestré par France Terre d’Asile. La Ville de Paris rappelle aux ressortissants tunisiens qu’ils peuvent se diriger en confiance vers ces associations.
Comme il l’a déjà exprimé, le maire de Paris, Bertrand Delanoë demande à l’État que les situations individuelles soient étudiées avec pragmatisme. En avril 2008, un accord de coopération entre la France et la Tunisie a été signé pour accueillir 9000 Tunisiens souhaitant travailler en France. Aujourd’hui, seules un peu plus de 2000 personnes ont bénéficié de cet accord. Au regard des situations de chacun, le maire de Paris demande que l’État respecte le cadre de cet accord et propose, chaque fois que cela est possible, une régularisation par le travail. Pour les Tunisiens qui souhaiteraient retourner en Tunisie, la Ville invite l’État à mettre en place un dispositif adapté à ces circonstances exceptionnelles, notamment en proposant une aide au retour revalorisée.

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