19/09/2011

Déclaration des participants au Hub Meeting du 15 septembre à Barcelone



Nous, réseaux et personnes ayant participé à la rencontre du Hub Meeting du 15 septembre à Barcelone du 15 au 18 septembre, refusons le concept d’austérité pour définir la situation actuelle. concept utilisé comme solution à la crise, du moment que cela présuppose une gestion autoritaire et antidémocratique de la richesse commune.
Nous dénonçons le fait que les politiques d’austérité produisent une augmentation des inégalités et une attaque frontale contre les piliers du Welfare des pays européens et contre les droits sociaux que le Welfare, justement, a pu garantir, en vertu des nombreuses luttes sociales.
Au même temps, ces politiques d’austérité favorisent les intérêts économico-financiers privés responsables du modèle de développement économique qui a provoqué la crise actuelle.
Celle-ci n’est pas seulement une crise économique, mais une crise politique. C’est le sommet d’une rupture du pact social européen. En outre, elle met en évidence l’incapacité du système des partis politiques dans la gestion du bien commun.
Face à la précarité matérielle et existentielle, nous réclamons une démocratisation de l’économie et de la gouvernance européenne qui permette la construction d’un nouveau modèle de Welfare fondé sur deux aspects : un revenu minimum garanti et un accès effectif et libre aux droits sociaux et aux biens communs (santé, éducation, maison, environnement, connaissance…).
Pour la construction de ce modèle, il est nécessaire de construire une politique européenne sociale, fiscale et de budget, tout comme une vérification de la dette. Condition nécessaire, même si non suffisante, pour que cela se réalise, est la reconnaissance d’un nouveau catalogue de droits sociaux, parmi lesquels le droit à l’insolvabilité pour les personnes :  sauvons les personnes, pas les banques.
En outre, nous considérons nécessaire de garantir la neutralité et le libre accès au réseau, à la connaissance et à l’éducation, contre les dynamiques de privatisation et la marchandisation du savoir.
En une situation de précarité et de chômage croissants, la condition migrante est l’exemple le plus évident du démantèlement des droits des travailleurs et de la dévalorisation de l’activité productive. La condition du travail migrant est le modèle que l’on veut imposer à tout le peuple des travailleurs.
Nous revendiquons la nécessité de décrocher du contrat de travail les droits sociaux, politiques et de citoyenneté. De la même manière, nous revendiquons la concession de ces droits à l’ensemble des migrants résidents dans les pays européens : nous sommes tous migrants et personne n’est illégal.
Nous devons transformer les modèles de démocratie et nous réapproprier de la politique à partir de la participation directe dans tous les champs de la vie sociale, politique et économique. Le modèle actuel de démocratie représentative ne fonctionne pas : personne ne nous représente.
Pour toutes ces raisons nous convoquons la citoyenneté le prochain 15 octobre, pour qu’elle exprime son refus des politiques de sortie de la crise et sa revendication d’une réelle démocratie.

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