de CIP-IDF
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La Coordination des intermittents et précaires accueille des tunisiens et libyens en exil à Paris et appelle à la solidarité
Depuis quelques jours des centaines d'exilés tunisiens survivant dans les rues à Paris et comme ils peuvent sont persécutés par la police qui a opéré plusieurs rafles non loin de la coordination des intermittents et précaires (porte de la Villette, Corentin Cariou, Stalingrad) et ailleurs.
Jeudi 28, alors qu'avait lieu une projection de film à la coordination, plusieurs dizaines de ces tunisiens, dispersés et traqués par les forces de l'ordre sont venus chercher refuge au 14 quai de charente et nous les avons accueillis.
Si leur prêter main forte alors qu'ils sont en butte à la xénophobie d'état est pour nous une évidence, cette hospitalité ne va pas sans difficultés.
D'une part nous n'avons pas les moyens de subvenir aux besoins (alimentation, hygiène, santé) de ces exilés.
D'autre part, cet hébergement par la coordination ne peut être qu'extrêmement provisoire.
Bien que la Ville de Paris ne nous ait toujours pas proposé un relogement correspondant à nos activités comme elle s'y est engagée, la coordination est en effet sur le point de quitter le bâtiment du quai de Charente. Notre éviction étant imminente, nous venons de conclure un accord avec elle afin d'éviter l'expulsion et le paiement d'une astreinte d'occupation qui se monte à ce jour à près de 100 000 euros. Cet accord prévoit que nous déménagions nos affaires ce mercredi 4 mai pour en installer transitoirement une partie dans un local de deux pièces de 68m2, bd de Strasbourg dans l'attente d'un relogement correspondant au cahier des charges et que nous rendions le local du quai de charente au plus tard ce vendredi 6 mai et l'engagement de la mairie à renoncer à recouvrer l'astreinte d'occupation.
Nous avons donc expliqué aux exilés tunisiens que nous comptions respecter l'accord qui nous lie à la Mairie de Paris et que leur séjour quai de charente ne pourrait excéder les quelques jours qui viennent.
La première de leur revendication, telle qu'il nous l'ont transmise, est de disposer d'un lieu qui leur soit propre afin de dormir à l'abri, de s'organiser pour vivre et pour obtenir leur régularisation. Or la Mairie de Paris dispose de lieux vacants qui pourraient leur convenir. C'est pourquoi nous appuyons les démarches en cours auprès de la Mairie de Paris afin que cette dernière aille au delà des légitimes déclarations de soutien et leur fournisse un lieu d'hébergement.
Nous faisons appel à la solidarité de tous afin que ces tunisiens en exil ne restent pas isolés et pourchassés alors même qu'une large partie de la population de ce pays et de tant d'autres regarde avec enthousiasme les soulèvements populaires que la révolte tunisienne de décembre 2010 a initié.
Coordination des intermittents et précaires
http://www.cip-idf.org/
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Le sang des gestes, Bernard Aspe
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Pour ne pas se laisser faire :
Intermittence du spectacle, permanence CAP, Conséquences de l’Application du Protocole Unedic : cap@cip-idf.org
Permanence Précarité : permanenceprecarite@cip-idf.org.
Lundi de 15h à 18h, à la coordination des intermittents et précaires
14 quai de charente, Paris 19e, M° Corentin Cariou, ligne 7 Tel 01 40 34 59 74
Pour soutenir la coordination des intermittents et précaires, envoyez vos chèques à l’ordre de AIP
à la CIP-IdF, 14-16, quai de la Charente 75019 Paris. Sur demande une attestation peut vous être fournie
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